jeudi 25 mai 2006

SUITE DE TENDRES MOMENTS

Un saut brutal dans le 21ième siècle! Et comment mieux sauter dans le vide qu'avec une bonne dose d'absurdité? De l'absurdité complètement détraquée... à s'en péter la tête dans les murs. C'est une expérience d'écriture automatique dans sa plus pure forme, où chaque mot renvoie au prochain suivant une logique que seul mon inconscient pouvait comprendre lors de la création.

Écrit pendant un cours de création littéraire avec madame Vonarburg, c'est un an après avoir suivi son cours que ses notions de création littéraire ont eu un effet sur moi, me permettant de pousser mon art beaucoup plus loin. Ça va commencer à transparaître dès le début du deuxième volet (encore trois poèmes et nous y sommes!!).


un sioux la plume au bec
Siouxie and the Banshees
hurlant des insalubrités à en découper les montagnes

faire une croix sur le plomb qui sert de tête
au dieu de la baise et du rot
Rot
Bisolars
fantasmes enfantins du dégel du cerveau
absurdité bisolaire
sur les toits un oiseau chie son regret et bave un acide chlorhydrique
dans les nuages

nous nous transposons dans ces volcans de misère
volant dans une lave froide et verte

je siphonne la pluie pour déboucher Dieu
marchera
marchera pas
qu’importe si on n’est qu’un outil de jardin analphabète
les yeux rouges et globuleux

noyez-vous dans une eau gothique et suivez le mouvement Bauhaus
car mon bras se fatigue de soutenir le crayon de la vie

welcome to my world
disent-ils tous
pour qu’enfin nous moussions le vin champêtre dans l’aube de l’humanité

j’ai les mains salies par le fort graphite qui creuse dans le bois converti
vert
noir
gris
couleurs

les couleurs beurrent ma sœur sur l’heure des vidangeurs
c’est sur ce manuscrit égyptien
qu’ils s’enverront paître le blé des lamentations

marchons
camarades
all heil Sam Neil!
car il est tombé de cheval pour briser sa réputation
ou peut-être la créer

création de robots
la femme bionique sert maintenant de ventilateur
pour les usines de réfrigération

on peut s’y appliquer si on veut
mais c’est toujours trop de travail
il est toujours trop tard

cauchemar
c’est un cauchemar
ce crissement des ongles sur le tableau
ce couteau sifflant dans ton assiette
et ce mouchoir Kleenex dans ta bouche

mon épaule tombe en morceaux
ma tête roule sur les monts du monde
et mon bras
de plus en plus fatigué de rire dans l’empire des cieux

il reste le rouge sur un mur
une tache de sang
ou une lampe indigène d’Andalousie
rouge
tout simplement
rouge puant la charogne
comme cette classe ivre morte d’ouvriers bilingues
ils parlent serbo-croate et coréen

tout cela ramène aux prêtres du Togo
ceux qui font construire des grenades aux jeunes enfants de dix ans
Cruauté de Gandhi
ou Bouddha
peu importe
ils sont tous morts

c’est comme avoir de la mort-aux-rats dans le derrière
tu pètes et le feu te brûle
comme la sorcière sur son bûcher

sale société puritaine
les Américains
non
les États-Uniens sont des racailles
des andouilles servies aux chiens du président de la Tunisie

Dark Popov vient à la rescousse et tente de se faire élire
encore une fois en vain
c’est alors que Freud chante la chanson des évadés
sur la rue des Champs-Élysées

et vive la France!
ils sont fous ces romains
à toujours envahir la chambre des députés

barbares
c’est Zola
avec sa copine la caisse de bière et son ennemi
le vilain piano à queue

le dos aqueux commence à sentir la cigarette
mélangée avec un cocktail Molotov

c’est un hurlement à la pleine lune
qui brille dans le firmament

si on tente de comprendre ce qui se passe dans mes cerveaux
c’est la folie assurée
la folie d’Enkie Bilal
avec ses peaux bleues
ces peaux-rouges qui reviennent à la charge
avec cette couleur charognarde qui pense que les arbres fruitiers plantent de la laitue
en Sibérie
écœurement
fatigue
sommeil
folie déboussolée

cet aimant tourne en tous sens
comme un chien qui cherche sur qui passer sa frustration
de macho dégarni

les vieux hommes se battront pour avoir
la première place au ciel des moustachus et des barbus

mais le FLAB sera toujours là
à leur poursuite acharnée

mars 2000

3 commentaires:

Anonyme a dit...

WOW!!! Je l'adore!!! J'sais pas pourquoi, mais quand je le lisais, j'avais la voix de Nina Hagen dans la tête... Ca fitte!!! :-)

La Puce

Luc Pelletier a dit...

Hahaha! Génial!

il y En a a dit...

J'ai bien aimé mais rienn compris, mais je dis tant que ton cerveau comprend cela me suffi. Bon je vais me coucher je continurai à te lire plus tard aujourd'hui.