mercredi 24 mai 2006

SISYPHE ET PROMÉTHÉE

Figures mythiques les plus humaines d'entre toutes, Sisyphe et Prométhée ont tous deux été punis par les dieux parce qu'ils ont osé les défier pour le bien de l'humanité. Des scientifiques avant leur temps, si on peut dire. Ils ont puisé dans les entrailles de toutes les connaissances pour en venir à l'illumination sur la vie. L'éternité dans le labeur est leur punition, mais le labeur répétitif finit par lasser l'esprit qui se révolte d'autant plus qu'il ne peut être contraint.

La révolte prend enfin sa forme métaphorique dans ce poème, une révolte passive, celle qu'on ne voit que dans le regard du vieil homme qui ne veut pas mourir.

Mais comme disait David J : "We are already dead, but not yet in the ground" (Fear is a man's best friend)...


Oubli de la nature

La Lune
Noire

De la boue sur ma tête en feu

La projection de mon image à travers le temps
Est tout sauf une réalité explicite

Mon regard se porte vers
Le bas

La routine est de penser à ceux qui pensent
À ceux qui ne pensent PAS

Ils essaient de monter au sommet

Ils sont dans un gouffre sans fin

Si beaux
Ces murs ronds
Au fond du gouffre

Éternité

7 décembre 1999

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