lundi 1 mai 2006

DIEU EST MORT

Du haut de son céleste perchoir
De chair et de sang bouillant
Un être magique regarde au loin
Arriver sa funeste escorte

Il s’enorgueillit de ce trésor mille fois convoité
Qui vient à sa rencontre
Juste pour lui
Pour lui qui devine tout
Qui voit tout et qui demeure l’un des plus grands mystères
Que l’univers n’aie pu connaître jusqu’alors

À ce moment même
Milles morts se maudissent
Ma main moite mime un mouvement morne
Mi homme
Mi momie
Humant mots et maux.
Je meurs pour mourir
Mais non pour moi

Rageant, l’être éthéré se retourne et rougit
alors que sa tête tourne et vomit des mots
d’une force brisant le mur de la colère des idiots.
Sachant venir à bout du pourrissant corps noirci,
il tente désespérément de se débarrasser de moi.
Je suis l’âme qui le persécute et le défie,
je suis son ombre obscurcissant son poids,
son énorme influence ridicule et ignoble,
je suis le marteau fracasseur qui le maudit,
je suis le brave qui l’ausculte d’un œil noble
et je suis finalement la faux qui s’abat
sur son infinie pensée le jour du Sabbat.

Dieu est battu et banni de l’univers matériel.
Il s’est aperçu que depuis le tout début,
son intervention n’était qu’une folie irréelle
et il se retrouve seul, et complètement perdu.

17 mars 1999

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