Le poème qui fit que le recueil que j'envoyai à quelques maisons d'édition porta le nom de "Comment les animaux devinrent des choses et autres réalités". C'est la prise de vie des objets inanimés, le respir de la nature et des constructions de l'Homme en harmonie devant deux êtres vivants confus et figurants. On parle des Sans-Foi, sans pour autant connaître leur but. La multitude devient l'unité qui devient la dualité qui devient un Tout (qui n'est pas la même chose que la multitude).
Se départir de l'humanité fut l'un des buts de ce quatrième volet. Ne plus être ce que l'être humain est, et en même temps, souffrir de sentiments hors de mon contrôle qui sont le lot des humains. Ce poème est une tentative d'atteinte de la sérénité d'esprit au-delà d'une sérénité de corps qui est à ce moment totalement impossible.
douze ombrelles enlignées devant une chambre à coucher
des bruits de noix qui se cassent
s’entendent de la fenêtre ouvrant sur une mer ensoleillée
des douze
une se brise sous le poids de l’air
rongée miteusement par une harangue défectueuse
l’appui du ciment cède à son tour
et la tour ombragée se montre dans le jour
une poignée d’oiseaux vérantent au-dessus du toit
maculé des déjections acides des volatiles
les sourires pèsent le pour et le contre
en voyant ces images absurdes fondre sur le mur
deux voyageurs se demandent ce qu’est l’affoi
aucune réponse provenant de ces murs
ils n’ont que des oreilles bouchées
alors ils désertent le plancher de marbre
sur lequel ils se tenaient depuis des lustres
et s’étendent à l’extérieur
sur un lit de fleurs parfumées de l’odeur des anges
le souffle court
essoufflement dans la course contre les fourmis
les voyageurs passent leur chemin et ignorent
les murs endormis au milieu du champ de fleurs
dans leur marche sous le soleil d’automne
ils se rendent sur une plage qui se trempe les pieds dans
le sable
mouvant au gré de la pulsation océane
26 juin 2003
des bruits de noix qui se cassent
s’entendent de la fenêtre ouvrant sur une mer ensoleillée
des douze
une se brise sous le poids de l’air
rongée miteusement par une harangue défectueuse
l’appui du ciment cède à son tour
et la tour ombragée se montre dans le jour
une poignée d’oiseaux vérantent au-dessus du toit
maculé des déjections acides des volatiles
les sourires pèsent le pour et le contre
en voyant ces images absurdes fondre sur le mur
deux voyageurs se demandent ce qu’est l’affoi
aucune réponse provenant de ces murs
ils n’ont que des oreilles bouchées
alors ils désertent le plancher de marbre
sur lequel ils se tenaient depuis des lustres
et s’étendent à l’extérieur
sur un lit de fleurs parfumées de l’odeur des anges
le souffle court
essoufflement dans la course contre les fourmis
les voyageurs passent leur chemin et ignorent
les murs endormis au milieu du champ de fleurs
dans leur marche sous le soleil d’automne
ils se rendent sur une plage qui se trempe les pieds dans
le sable
mouvant au gré de la pulsation océane
26 juin 2003